En 2021, la France compte 26 millions de célibataires sur une population de 67 millions, représentant un peu moins de 39 %. Le chiffre est pour le moins modeste par rapport aux 240 millions de personnes vivant seules en Chine en 2020, où les jeunes déplorent le manque de circonstances et d’endroits plus favorables pour se rencontrer.
Pour la région des Hauts-de-France, on constate un rajeunissement de la population. Pour une population d’un peu moins de 6 millions, 54,6 % (de plus de 15 ans) sont célibataires.
Certes, beaucoup de célibataires s’estiment plus libres et plus heureux en restant seuls. Mais vue sous un autre angle, cette hausse du taux de célibat traduit le fait que les jeunes en âge de se marier ont du mal à trouver l’âme sœur avec qui ils peuvent vivre heureux. Ils manquent de temps ou d’opportunités pour des rencontres amoureuses. Il y a de quoi motiver les professionnels des sites et agences de rencontres : donner un coup de pouce moyennant une rétribution, en vue d’une rencontre et d’une relation amoureuse. Cela représente un marché colossal et porteur aussi bien pour les agences matrimoniales que les sites de rencontres.
A fortiori, depuis 2000, les sites de rencontres ont connu un essor phénoménal. Rien qu’en France, on en recense 2000, générant environ 200 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel. 1 Français sur 5 a déjà fréquenté un site ou une application de rencontres. Néanmoins, ce mode de rencontre, bien que très populaire, ne donne pas le résultat escompté. Seulement 1 personne sur 2 fréquentant ces sites a réussi à avoir une rencontre « physique » qui, en général n’aboutit pas, car des abonnés ne sont pas sincères, ils mentent généralement dans leur profil.
L’agence matrimoniale, symbole de la ringardise ?
Les pratiques remontent déjà à l’époque gréco-romaine, mais elles ont pris leur dimension actuelle au XIXe siècle. Au début, c’étaient des « agences d’affaires » qui s’occupent de plusieurs services, dont le courtage matrimonial. De nos jours, le principe est quasiment le même. Le service consiste à mettre en contact des célibataires (peut-être aussi des personnes divorcées ou veuves) qui veulent s’investir ou se réinvestir dans une relation amoureuse. L’agence matrimoniale se doit d’être honnête quant à la connaissance des clients : sa personnalité, sa situation sociale et professionnelle et ses attentes. Elle aura également l’obligation de maximiser la chance de rencontrer les personnes qui partagent des points communs, en vue d’une relation amoureuse durable. Elle sert d’entremetteuse, favorisant les rencontres physiques organisées entre les prétendants et renouvelle l’expérience jusqu’à ce qu’elles réussissent.
Malgré le succès des sites de rencontres, les agences matrimoniales ne cessent de fonctionner et connaissent une fréquentation grandissante, notamment depuis la pandémie du Covid. Elle affiche, en effet, un taux de réussite bien meilleur que les sites de rencontres. On en dénombre 400 dans toute la métropole.
Le marché de la solitude est donc en constante expansion qu’il mérite d’être exploité.
Comment créer une agence matrimoniale ?
L’agence matrimoniale est régie par le droit de la consommation. Il n’y a pas de formation spécifique nécessaire pour devenir agent matrimonial. Mais la qualité individuelle de l’agent : le sens relationnel et la capacité d’écoute sontdes atouts majeurs.
Il convient également de bien étudier le marché. La cible est bien définie : des personnes désirant rencontrer quelqu’un pour une relation sérieuse et durable. Vous devez ensuite vous positionner par rapport à la concurrence : vous distinguer de la concurrence par la spécificité des services, ce qui fait que les clients vous choisissent plutôt que l’autre.
Choisir le local
Contrairement aux autres activités, le choix du local obéit à des critères bien différents des autres activités : un milieu qui assure au client la discrétion dont il a besoin. Préférez le statut d’entreprise unipersonnelle (EURL ou SARLU) qui vous permet d’opérer seul et de pouvoir même travailler à domicile ou sur rendez-vous dans des milieux discrets (cafés…).
Investissement
Il vous faut un financement à hauteur de 40 000 € environ, avec un apport personnel de 15 000 €. Il faut également que vous prévoyiez les dépenses liées à la création et au lancement de votre entreprise.